Un dimanche teinté d’émotions pour les Mushunets réunies dans leur vestiaire fétiche. Au milieu du cercle, Gaëlle et Stéphane Barbier, le duo d’entraîneurs depuis 2019, donnaient leur dernier discours d’avant-match dans l’enceinte néracaise. "Il y avait pas mal d’émotion", confie le coach, qui a décidé, avec son épouse, de passer la main à la fin de saison.

Sous un beau soleil annonçant le printemps, leurs joueuses n’ont pas tardé à les faire sourire. Et comme l’histoire est bien faite, c’est leur fille, Jordane, qui a marqué le premier essai dès la 2e minute, sur une belle chistéra de Laurie Fontan. "Son premier de la saison, elle la travailleuse de l’ombre", apprécie, pas peu fier, son papa. Les Néracaises, survoltées, bouclaient le premier acte sur un 33-0, sans tousser.

Rendez-vous dans 15 jours

La suite de la rencontre sera moins riche pour des Mushunets une nouvelle fois à effectif réduit. "Les Langonnaises, plus denses, nous ont pris au ras. Mais nos gamines ont du mental et répondront par un nouvel essai en deuxième mi-temps." Le bonus néracais s’évaporera sur la dernière action d’un match de bonne tenue grâce à "un très bon arbitre".

Mais ce point ne change rien au dernier défi des Mushunets : la finale de Terroir contre les Garonnaises. Pour cela, elles devront s’imposer lors de leur ultime match de championnat, dans quinze jours, sur la pelouse des 4 Cantons-BHAP. Ni plus ni moins que leurs concurrentes pour cette finale, les devançant d’un petit point au classement. Stéphane Barbier ne peut s’empêcher de sourire en pensant à cette "demi-finale". "C’est un peu malheur au vainqueur tant l’entente Layrac-Le Passage-Agen est au-dessus".

Les louanges des Barbier

Aussi, les Néracais vont décider cette semaine si les Mushunets s’inscriront au Challenge de Ligue, dernière compétition – honorifique – de la saison, avec leur effectif amputé. Bonne nouvelle néanmoins, Gaëlle Barbier pourrait revenir à la compétition dans 15 jours, disputer son ou ses derniers matches avec sa fille.

"Je ne sais pas qui nous succédera à la tête de l’équipe, conclut Stéphane Barbier. Mais avec mon épouse, nous avons pris beaucoup de plaisir à entraîner ces filles qui ont du cœur, des qualités et la volonté incessante d’apprendre pour progresser. Elles auraient mérité mieux cette saison, mais les blessures nous ont trop handicapés, ce qui engendre pas mal de frustration." De quoi se nourrir pour les futures échéances…

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